Que risque une hélice de moteur de bateau dans l’eau ? |
Risque de chocs
En navigation, le danger évident tient du choc sur un objet flottant entre deux
eaux. Les dégâts pourront être différents en fonction de la matière des pales.
En plastique, aluminium ou acier, elles peuvent se déformer ou se rompre. Pour
les hélices équipées d’un moyeu en caoutchouc, comme souvent sur les moteurs
hors-bord ou à embase, le risque est de ”dénoyauter”, c’est-à-dire que l’hélice
n’est plus solidaire de son arbre et patine sur le moyeu en caoutchouc.
En cas de choc, des désordres peuvent se combiner et éventuellement si la
matière de l’hélice est ”dure”, les pièces mécaniques de la transmission peuvent
de subir des dégâts importants.
Cavitation, un ennemi invisible
L’autre ennemi des hélices est la cavitation. Ce phénomène qui se matérialise
par des mini-impacts sur les pales correspond à la naissance de bulles dans un
liquide suite à une dépression. Sur une hélice, ces bulles sont créées
généralement en bout des pales lorsque l'hélice tourne. Les bulles sont
produites par le gaz contenu dans les molécules d'eau qui est contraint de se
séparer et qui explose à cet instant. Ces explosions (juste des micros
explosions !) finissent par dégrader le métal de l'hélice, par le ronger
progressivement. Avec le temps, cette cavitation devient visible sur le bout des
pales (plus visible sur les hélices en aluminium, moins résistantes que les
hélices en inox).
Électrolyse, quand on est au port
Difficile à appréhender, l’électrolyse ou corrosion galvanique s'attaque aux
métaux. Ce phénomène électrochimique qui aboutit à une oxydation rapide des
pièces en métal, donc à leur destruction, est naturel. Différents métaux plongés
dans l’eau et à proximité génèrent un courant électrique, c’est le principe de
la pile. Pour éviter que ce choc électrique ne détruise les métaux en
particulier le bronze et l’aluminium, il est nécessaire de bien protéger son
hélice par des anodes. Une anode est une pièce d’usure à remplacer
régulièrement. C’est elle qui doit être ”mangée” en lieu et place de votre
hélice. Pour diminuer cette électrolyse, il faut effectuer un contrôle de
l’installation électrique en cas de détérioration rapide des anodes.
Toujours ausculter avec soin son hélice
Prendre soin de son hélice est un acte essentiel pour naviguer en toute
sérénité. Au moindre doute, souvent matérialisé par une vibration inhabituelle,
un contrôle visuel s’avère indispensable.
Faut-il appliquer de l'antifouling sur l'hélice de
son voilier ?
Le système D pour protéger son hélice
4 solutions utilisées par les plaisanciers et certains pêcheurs pour protéger
leurs hélices et préserver leurs performances.
La graisse pour winch Lewmar ou toute autre graisse blanche
marine : appliquée en couche généreuse sur les pales elles empêcheraient les
salissures pendant au moins 90 jours.
Le savon noir : à réserver aux bateaux qui échouent sur
l'estran, car il faut en remettre régulièrement.
Le polissage de l'hélice : une surface très lisse peut freiner
considérablement l'accroche des coquillages. Pour polir l'hélice, vous pouvez
utiliser une toile émeri de grain très fin et de la pâte à polir.
Un antifouling spécial pour les hélices tout simplement,
type Velox Plus... il nécessitera pour les hélices en métal, un ponçage à sec et
une application préalable d'un primaire d'accrochage. Les hélices en composites
peuvent être directement recouvertes d’antifouling.
Le plus sûr reste d’emballer son hélice dans un sac qui ne laisse pas passer la
lumière. En effet, les animaux qui colonisent nos coques ont besoin de lumière
pour vivre. Mais cette solution extrême nécessite de plonger à chaque fois que
l’on veut utiliser son voilier. À ne réserver donc qu’aux très longues escales.
A.P.S.A.P Plage de Saint Anne du Portzic 29200 BREST tel: 02.98.45.11.03 |
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